Concept architectural
Le bâtiment comprend 8 logements de type variable (une à trois chambres), générant une mixité des familles y habitant. Au rez-de-chaussée, l’un des logements est adapté aux personnes à mobilité réduite.
La compacité du plan permet de réduire la surface dédiée à la circulation au profit des logements. La surface des espaces communs est réduite et comprend essentiellement les locaux buanderie, les surfaces de circulation et les locaux techniques.
Les espaces sont fonctionnels, épurés et lumineux. Les techniques se réduisent au strict minimum.
Les appartements sont aménagés de manière systématique : les équipements sont uniformisés, les salles-de-bain se superposent et se trouvent à proximité des gaines techniques. Les séjours sont dotés de grandes fenêtres coulissantes allant de dalle à dalle prolongées par un petit balcon faisant office de pare-flammes entre les différents niveaux. Celles-ci offrent aux habitants un rapport de proximité avec l’environnement immédiat.
Le revêtement de façade est fait de bardage bois et de crépis. Le bardage bois sert également de garde-corps aux fenêtres des séjours et de protection solide de l’isolant au rez-de-chaussée. La majeure partie du bois utilisé pour l'enveloppe extérieure et l'intérieur du bâtiment est certifié durable.
Le bâtiment se veut à la fois moderne et systématique, compact et généreux.
Concept énergétique
Le bâtiment Um Flouer est conçu sur deux principes : minimiser la perte d’énergie et produire une grande partie de l’énergie qu’il consomme.
La minimisation de la perte d’énergie est obtenue grâce à une forme compacte, une isolation performante et une grande inertie.
Cette disposition permet une protection groupée de l’ensemble de l’immeuble sans être contraignante pour les utilisateurs.
Concept technique
Une pompe à chaleur air / eau est utilisée pour la distribution d’eau chaude sanitaire et la chauffe du bâtiment, distribuée par des réseaux de chauffage de sol dans les logements.
Des ballons d’eau chaude situés dans les combles offrent une grande capacité de stockage de l’énergie thermique.
Des panneaux photovoltaïques permettent de réduire le coût de consommation électrique. Ceux-ci servent en priorité à alimenter le système de chauffage et ensuite à subvenir aux charges internes des logements.
72 panneaux photovoltaïques sont mis en oeuvre par l’intermédiaire d’un bac de sous-toiture sur le pan de toiture postérieur du bâtiment, permettant aux panneaux de faire partie intégrante de la toiture. Ce système simple et fiable limite le coût d’investissement global, tant de la toiture que du système photovoltaïque.
La capacité globale des panneaux solaires installés permet une production annuelle de l’ordre de 30 kWh. Les consommations globales du bâtiment sont évaluées aux alentours de 27 kWh/an. Il en ressort que, sur une moyenne annuelle, le bâtiment produit l’énergie nécessaire à ses besoins et puise donc un minimum de ressources en énergie fossile. L’électricité est puisée dans le réseau lors de période où l’ensoleillement n’est pas suffisant, essentiellement au mois de janvier.
La consommation d’eau de ville est limitée car des citernes de récupération d’eau de pluie d’une capacité de 40.000 L permettent l’alimentation des WCs et de l’arrosage extérieur. Les descentes d’eau de pluie du bâtiment principal et de l’abri de jardin y sont reliées, ce qui permet de récupérer un volume de l’ordre de 30 m³ par mois. Ainsi, ces cuves sont remplies en approximativement 2 mois et permettent de subvenir partiellement aux besoins lors des périodes de sécheresse. Si les cuves de récupération ne suffisent pas, l’alimentation du réseau d’eau de la ville prend le relais.
Chaque appartement dispose d’un appareil de ventilation double flux installé dans le local technique sous combles. Un bloc de ventilation supplémentaire est utilisé pour ventiler les locaux communs.
Chaque centrale dispose d’une batterie de chauffe, hors contrôle de l’utilisateur qui permet d’augmenter la température de l’air soufflé en hiver. Un bypass permet de couper cette ventilation en été.
La GTC est reliée par l’intermédiaire du protocole BACnet au Fonds du Logement.